Voici donc le récit tant attendu du mariage de Flo et de Vicking. C’était samedi passé. Ce fut un mariage intime. Très peu d’invités, une trentaine environs, les parents les plus proches (le père de Flo n’est pas venu finalement) et les amis importants. Contrairement à nos attentes, il a fait très froid. La température nous a un peu déstabilisé, car la cérémonie devait se dérouler à l’extérieur, dans la très grande cours, chez mes parents, à la campagne. À voir grelotter les invités, nous avons donc décidé de tous rentrer et de s’entasser dans le sous-sol en préfini de la maison de mes parents. Ça a donné une drôle d’ambiance à la cérémonie. Mais l’important, c’est l’amour et ces deux-là s’aiment vraiment…
Le célébrant était un ami de Vicking. Son ami d’enfance. Son frère. Il a été très émotif pendant la célébration, c’était très beau. Le filleul de Vicking (qui est le fils du célébrant en question) est venu lire un texte très touchant à son parrain. Ça a fait pleurer ma mère et celle de Flo.
Moi aussi j’étais impliqué dans la cérémonie (évidemment !) J’ai chanté. C’était un espèce de rappel de nos débuts d’amitié à Flo et à moi, voici environs 12 ans. Nous avions 18 ans, il jouait de la guitare dans un groupe. Le groupe se cherchait une chanteuse. J’avais auditionné (à cette époque, je voulais être chanteuse… Ben oui ! On dirait que ça fait un million d’année…) et j’avais eu la place. On faisait des succès Folks Américains des années soixante et soixante-dix quand on était en show, mais Flo et moi, on a découvert assez vite qu’on avait un faible – top-secret ! – pour le vieux Fugain… Ha ! le Big Bazar ! On rêvait de reprendre et de ré-adapter le fameux show qui avait rendu si populaire Fugain dans les années soixante-dix… En écho à ça, accompagnée à la guitare par un ami de l’époque du groupe, j’ai chanté la chanson de Vava, celle qui m’allait si bien quand j’avait 18 ans. C’était la préférée de Flo. La jeunesse :
Un beau matinOn ne passe plus par le chemin des écoliersOn ne court plus pour le plaisirD'être premierOn ne joue plus à cloche piedSur les pavésUn beau matinOn oublie ses amis d'hierAu fil de l'eauOn quitte sa chambre d'enfantPour un studioOn chante moinsOn parle plusOn parle tropLa jeunesseÇa s'en vaComme un feu de joieQuant c'est à la fêteLa jeunesseÇa s'en vaOn sait d'où l'on vientMais on ne sait pasOù l'on vaEt puis le tempsArrive où l'on joue pour de vraiAux jeux des grandsCeux de la guerre et de l'amourEt de l'argentOù l'on est seulOù l'on a peurOù on se vendEt puis le tempsQui glisse et file entre les doigtsComme un torrentEt que l'on tue en attendantEn espérantQu'un jour où l'autreArriveront de nouveaux tempsLa jeunesseÇa s'en vaComme un feu de joieQuand c'est à la fêteLa jeunesseÇa s'en vaOn sait d'où l'on vientMais on ne sait pasOù l'on vaLa jeunesseÇa s'en vaLa jeunesseÇa s'en vaComme un feu de joieQuand c'est à la fêteLa jeunesseÇa s'en vaOn se dit toujoursQue ça reviendraPourquoi pas.Ça devait faire au moins 7 ou 8 ans que je n’avais pas chanté. J’ai pleuré. Et j’ai fait pleurer tout le monde. Pour mettre un peu de joie dans la cérémonie, j’ai enchaîné avec «Comme un soleil» du même Fugain, parce que je sais qu’ils se sont trouvés l’un et l’autre.
Comme un soleil, comme une éclaircieComme une fleur que l'on cueille entre les ortiesIl doit venir, comme vient le beau tempsIl doit venir comme vient le printempsDemandez-moi tout ce que vous voulezEt sans regrets je vous le donneMais dites-moi où je le trouveraiCelui qui comprendra, celui qui me dira"Où que tu ailles je vais avec toiQuel que soit le chemin, je te suis pas à pas"Et s'il m'arrivait alors de tomberC'est lui qui me relèveraitDemandez-moi tout ce que vous voulezDe ne plus jamais voir personneDe renoncer aux parfums de l'étéAux accords de guitare, aux fumées de la gloireDemandez-moi de ne plus croire en rienPourvu que je le voie au bout de mon cheminDemandez-moi tout ce que vous voulezMais dites-moi où le trouverJ'ai aussi chanté une chanson de Céline, pour Vicking qui l'aime beaucoup. J'ai chanté "L'amour existe encore".
Quand je m'endors contre ton corps
Alors je n'ai plus de doute
L'amour existe encore
Toutes mes années de déroute
Toutes, je les donnerais toutes
Pour m'ancrer à ton port
La solitude que je redoute
Qui me guette au bout de ma route
Je la mettrai dehors
Pour t'aimer une fois pour toutes
Pour t'aimer coûte que coûte
Malgré ce mal qui court
Et met l'amour à mort
Quand je m'endors contre ton corps
Alors je n'ai plus de doute
L'amour existe encore...
L'amour existe encore...
On n'était pas du même bord
Mais au bout du compte on s'en fout
D'avoir raison ou d'avoir tort
Le monde est mené par des fous
Mon amour, il n'en tient qu'à nous
De nous aimer plus fort
Au-delà de la violence
Au-delà de la démence
Malgré les bombes qui tombent
Aux quatre coins du monde
Quand je m'endors contre ton corps
Alors je n'ai plus de doute
L'amour existe encore...
L'amour existe encore...
L'amour existe encore...
Pour t'aimer une fois pour toutes
Pour t'aimer coûte que coûte
Malgré ce mal qui court
Et met l'amour à mort
Quand je m'endors contre ton corps
Alors je n'ai plus de doute
L'amour existe encore
J’ai été un véritable hit ! Enfin, il y a eu la cérémonie des échanges des anneaux. Les promesses toujours touchantes. Le baiser des mariés. Les flashs qui sortent de partout. Et puis, tout le monde est monté pour prendre le vin d’honneur. La maison de mes parents n’est pas très grande, mais nous nous sommes débrouillés pour faire de la place pour tout le monde. Il faisait vraiment trop froid pour manger dehors. Nous avons tassé les divans, rentré les tables du dehors, et nous avons pu manger. C’est Pepper et Maximum qui ont diverti et fait crouler de rire tous le monde en faisant un toast au nouveaux mariés, qui ressemblait plus à un bien cuit qu’un toast… Mais enfin… On les aime comme ils sont ! On ne voudrait pas les changer nos deux fous!
Ensuite, nous avons organisé le sous-sol pour pouvoir avoir de la place pour danser. La noce a vite pris les allures de mes partys d’adolescence. Tout le monde qui veut mettre sa toune, les bols de chips qui se passent, la bière et le punch (dans lequel on rajoute toujours un peu plus d’alcool !) et les slows en fin de soirée et les couples qui font du nècking dans les coins sombres...
Pour nous laisser entre nous, mes parents sont allés coucher dans un B&B au village et avaient transformé leur chambre en « suite nuptiale » pour les nouveaux mariés. Tout le monde y avait apporté son petit côté « kitch » digne d’un roman de Danielle Steel. Les draps de satins roses, les pétales de roses, le miroir au plafond (ça, c’était déjà là ! D’aussi loin que je me rappelle, mes parents avaient un miroir au-dessus de leur lit ! Quand j’ai compris à quoi il servait, à l’adolescence, je me rappelle avoir été très choquée ! J’étais si prude !), les fraises, le bain de mousseux dans la salle de bain avoisinante… Bref, les tourtereaux ont pu s’en mettre partout !
Environs une dizaine de personnes sont restée à dormir. Les plus courageux sont allés dormir sous la tente, les autres ont trouvé partagé l’espace entre mon petit lit simple de ma chambre d’ado, le divan-lit du salon, les vieux divans du sous-sol et des matelas de sol… Moi, j’ai dormi avec Pepper dans la chambre d’amis. Nous avons placotté jusqu'au levé du soleil.
Le lendemain, j’ai préparé le déjeuner pour tous : Œufs, bacon, saucisses et grosses tranches de pains. Tout le monde était très pucké, mais tout le monde était très heureux…
Les tourtereaux sont parti le soir même en avion pour passé la semaine en Californie. Vicking a des amis à San Francisco. Ils ont décidé de partir là-bas et de descendre la Côté Pacifique jusqu’au Mexique. Ils reviennent lundi prochain.
Ceci dit, depuis le mariage, le temps à passé si vite, J’ai travaillé comme une folle. Je n’ai même pas vu Maximum, qui coule le parfait bonheur avec son beau black. J’ai croisé Pepper, qui a fait réparer son ordinateur… Et depuis la visite de Monsieur le réparateur, il n’arrête pas de lui envoyer de mails… C’est définitivement une histoire à suivre…
Signé :

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