vendredi 1 juin 2007

Le marché de la poésie

Hier soir était ma première "date" officielle avec Miss Matrix (C'est quand on s'y attend le moins...) - Nous sommes allées boire un verre au Billy Kun pour ensuite aller manger de l'Indien sur St-Denis. Elle m'a parlé encore un peu trop de son ex. Encore pas mal de colère sous ses paroles. Je suis restée sur mes gardes. Après le repas, nous avons remonté ensemble la grande artère qui sentait l'asphalte mouillée et nous avons tournée vers l'Est rue Mont-Royal. Devant le métro, sous un immense chapiteau blanc, une soirée de lecture de poésie. Des poèmes luent par 22 femmes. Soirée d'ouverture de la 8e édition du Marché de la poésie. Nous nous y sommes arrêtées. Et je me suis gavée de mots... J'ai noté des mots, en forme d'impression sur mon programme:
...
"La chambre est inondée de lumière... C'est presque l'été..."
...
"J'aime mieux mon petit poème,
Que ton épopée.
Ici, c'est la plume qui rédige,
Là, c'est le sabre."
...
"Le singulier n'est pas l'ennemi du pluriel..."
...
"Je ne te toucherai pas d'abord.
Ma peau est plus fragile qu'avant..."
...
"Vacarme invisible..."
...
"On ne tolère que quelques lumières à la fois... Pour aller vite, on s'arrête."
...
"Parfois tu es le poignard bleu.
Une douleur qu'on égorge.
Le secret de mes cris"
...
Nous nous sommes embrassée derrière le métro et un punk nous a sifflé gentillement. Il y a tellement de choses à faire à Montréal l'été. On se sent revivre. Même quand il pleut.
...
En rentrant à l'appart, j'avais encore envie de poésie. De mots.
Nous avons fait un cadavre exquis à quatre:
"Au début, comme tout le monde, je ne pouvais croire
Qu'il se faisait tard et que je devenais
l'associé d'une grande compagnie de chaussettes confortables
Et dodue, comme les joues d'un bébé
Chaton, qui fait ronron petipatapon... Et puis,
De toute façon, tout ça c'est de l'histoire ancienne, demain est un autre jour
Qui se lève... Et où tu disparaîtra
Comme dans une ville inconnue sans que personne
D'aussi poilue que moi, à part bien sûr cette très vielle dame avec ses seins comme
Des oies blanches qui migrent à l'automne et au printemps...
Tu me fais souffrir
D'un coeur lourd et d'un estomac dans les talons. Il faut maintenant se
Battre! Toujours se battre pour
Que tu m'achètes un billet. Un billet
Déchiré en miettes et mélangé dans les patates d'un bébé
Rose, qui pleure sans arrêt et
Qui me contraignait à changer
D'adresse et de nom pour enfin migrer
Vers les vallées lointaine de l'Himalaya. Je
Pense que finalement tout ça va bien
finir par se faire manger comme les restes de
Midi à minuit. J'ai courru à en perdre le souffle
Pas sur mon soufflé, il va s'éffoirer
Dans un coin pis finir par vouloir me toucher en compagnie des
Années folles, aux temps des cerises, j'ai
15 ans, qu'est-c'que j'fais? Qu'est-c'que fais? Je m'arrête ou j'continue?"
...
Pouvez-vous deviner dans quel ordre nous écrivions?
Signé: SANDY
XXX

2 commentaires:

KimY a dit…

J'adore les cadavres exquis!

Miss Patata a dit…

Je crois bien qu'il est possible de deviner...